Comprendre et prévenir le syndrome du canal carpien: les 10 étapes clés

Table des matières

Introduction 

Connu aussi sous le nom de tétanos de Quervain, le syndrome du canal carpien est un trouble fréquent du poignet qui provoque des douleurs, engourdissements et fourmillements au niveau de la main et des doigts. Dans cet article, vous découvrirez les 10 étapes essentielles pour comprendre les causes de cette affection et adopter les bons gestes au quotidien pour la prévenir.

Mains tendues

Étape 1: Comprendre l’anatomie du canal carpien

Le poignet est une articulation complexe constituée de 8 os: le scaphoïde, le lunaire, le pisiforme, le triquetrum, le hamatum, le capitat, le trapèze et le trapézoïde. 

Ces os sont organisés en 2 rangées qui permettent des mouvements de flexion/extension (vers le haut/bas) et de déviation radiale/cubitale (vers l’intérieur/extérieur de la main). 

Au niveau de cette structure osseuse passe le nerf médian qui innerve la face palmaire des 2ème et 3ème doigts ainsi que la moitié de l’auriculaire. 

Pour rejoindre la paume de la main, le nerf médian traverse un tunnel rigide constitué des os du carpe que l’on appelle le canal carpien. 

Au fond de ce canal se trouve un coussinet graisseux destiné à amortir les chocs mais qui peut parfois s’épaissir et comprimer le nerf médian.

Cette anatomie très précise du poignet et du passage étroit du nerf médian permet de mieux comprendre pourquoi une inflammation ou une sollicitation excessive peut provoquer ce syndrome douloureux.

Étape 2: Reconnaître les symptômes 

Le syndrome du canal carpien se manifeste principalement par des douleurs et des sensations anormales au niveau de la main et des doigts. 

Les principaux symptômes sont:

  • Des douleurs d’intensité variable qui s’aggravent la nuit et donnent l’impression que la main “s’endort”. Elles sont souvent plus marquées entre le pouce et l’index.
  • Des fourmillements, engourdissements ou picotements au niveau des doigts annulaire et auriculaire, parfois jusqu’au coude.
  • Une faiblesse ou une diminution de la force de préhension. La main fatigue plus rapidement.
  • Une sensibilité aux vibrations comme lors de l’utilisation d’outils électroportatifs.
  • Parfois une atrophie des muscles de la main si le syndrome perdure.

Ces symptômes sont généralement d’apparition progressive et s’aggravent avec la répétition de gestes de la main. La consultation d’un médecin est nécessaire pour obtenir un diagnostic précis. Des tests permettent d’évaluer la mobilité et la sensibilité des doigts.

L’identification claire de ces signes typiques du syndrome du canal carpien est importante pour ne pas confondre avec d’autres pathologies.

Étape 3: Identifier les facteurs de risque

Certains facteurs favorisent l’apparition du syndrome du canal carpien en provoquant une compression répétée du nerf médian:

  • Les gestes répétitifs : typing, couper/cuisiner, bricoler, sport (tennis…)
  • Le surmenage de la main : port de charges lourdes, activités nécessitant une force de préhension
  • Une anomalie anatomique : canal carpien étroit ou présence d’une vertèbre lombaire accessoire
  • Le surpoids : l’excès de tissu graisseux dans le canal carpien
  • Les microtraumatismes : chocs/vibrations transmises par outils/machines
  • Les malformations osseuses ou arthritiques : arthrose du poignet
  • Les pathologies générales : diabète, hypothyroïdie, hyperparathyroïdie
  • La grossesse : œdème des tissus et prise de poids
  • L’âge avancé : usure des tissus avec le temps

La connaissance de ces facteurs permet de cibler les gestes à risque et d’adapter son environnement de travail. Le port d’attelle de nuit peut également prévenir les symptômes nocturnes chez les personnes sensibles.

Étape 4: Consultation médicale et examens 

En cas de symptômes évocateurs, il est important de consulter son médecin traitant ou un rhumatologue. 

L’examen clinique consiste à:

  • Inspecter la main et le poignet à la recherche de déformations ou troubles de la sensibilité
  • Réaliser des tests fonctionnels:
    Test de Phalen (flexion du poignet pendant 1min pour comprimer le nerf)
    Test de Tinel (taper sur le nerf médian pour déclencher fourmillements)

  •  

Des examens complémentaires peuvent être prescrits pour confirmer le diagnostic:

 

  • Électromyogramme: mesure l’activité électrique des muscles innervés par le nerf médian
  • Doppler des vaisseaux du poignet: élimine une autre cause vasculaire
  • Radiographie du poignet: évalue d’éventuelles déformations osseuses
  • Échographie ou IRM: précise l’anatomie du canal carpien.

 

Un diagnostic précoce est important car le syndrome du canal carpien évolue par poussées. Un traitement adapté permet souvent d’éviter l’aggravation des symptômes.

Étape 5: Le traitement médical 

Une fois le diagnostic posé, différentes options thérapeutiques peuvent être envisagées en fonction de la sévérité des symptômes:

 

  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS): par voie orale ou localement pour soulager la douleur.
  • Orthèses de nuit: des attelles maintiennent le poignet en position neutre pour décompresser le nerf la nuit.
  • Infiltrations de corticoïdes: sous contrôle échographique pour réduire l’inflammation du nerf.
  • Ondes de choc extracorporelles (ECSWT): stimulent la cicatrisation des tissus nerveux.
  • Kinésithérapie: étirements passifs, massages pour assouplir le poignet et prévenir les récidives.
  • Poignées ergonomiques ou orthèses fonctionnelles: port quotidien pour corriger les postures.
  • Chirurgie de section du ligament arqué: en dernier recours si autres traitements infructueux. Permet de décompresser le nerf de façon durable. 

L’évolution est lente mais souvent favorable avec un traitement adapté. La rééducation permet de limiter les risques de récidive en renforçant la mobilité du poignet.

Étape 6: Adapter sa posture au travail

Pour les personnes dont le métier implique une utilisation intensive des mains, il est important d’éviter les postures contraignantes :

  • Réglage ergonomique de la hauteur de l’ordinateur et du siège pour limiter la flexion du poignet.
  • Position neutre du poignet : légèrement fléchi à environ 15° ni en extension complète ni en flexion forcée.
  • Clavier dédié et rehausseur de souris pour limiter la pression sur le poignet.
  • Pauses régulières toutes les 30 minutes pour changer la posture et mobiliser le poignet.
  • Étirements doux des avant-bras, poignets et doigts durant les pauses.
  • Pour les caissières/menuisiers/etc. : plan de travail à hauteur des coudes pour éviter de surélever ou pendre la main.
  • Port de matériel adapté : tenailles, tournevis anti-vibrations si nécessaire.

L’aménagement ergonomique du poste de travail permet de lutter contre la répétition des gestes tout en soulageant le poignet. À partager avec vos collègues!

Étape 7: Choisir le matériel adapté 

Le choix d’équipements conformes à l’anatomie de la main peut aider à prévenir l’apparition du syndrome du canal carpien:

 

    • Pour l’ordinateur
      – Souris sans fil légère et à poignée ergonomique
      – Clavier avec repose-poignets moussés
      – Écran tactile pour limiter la souris

    • Pour le smartphone
      – Utiliser les commandes vocales au maximum
      – Choisir un modèle léger à bout arrondis

    • Au travail
      – Outils électriques anti-vibrations
      – Pinces/tournevis avec poignée confortable

    • Dans la vie quotidienne
      – Ustensiles de cuisine à fines extrémités
      – Sacs à provisions à roulettes et légers

Par ailleurs, des prises de pauses actives sont recommandées pour échauffer les muscles: secouer les mains, ouvrir et fermer le poing, effectuer des cercles avec les poignets…

Choisir du matériel ergonomique et varier les activités participent à la prévention du syndrome du canal carpien.

Étape 8: Bien s’échauffer avant le sport

Certaines activités physiques peuvent solliciter intensivement les poignets et risquer d’aggraver un syndrome du canal carpien préexistant. Il est donc essentiel de :

  • S’échauffer progressivement pendant 10-15 minutes avant l’effort : marche rapide, vélo d’appoint, étirements généraux.
  • Effectuer des mobilisations douces et actives des poignets : cercles, flexions/extensions lentes sur 5 répétitions.
  • Allonger les muscles des avant-bras avec des mouvements d’opposition pouce contre les autres doigts.
  • Étirer délicatement les fléchisseurs des doigts en ouvrant et refermant la main plusieurs fois.
  • Ne pas forcer sur les reprises d’appuis au sol si pratique de courses, sauts ou tennis.
  • Port de bandes de compression le cas échéant sur le poignet en phase de récupération.

Un échauffement minutieux permet de mieux supporter l’effort tout en préservant l’articulation fragile du poignet. À renouveler entre chaque série d’exercices physiques.

Étape 9: Porter des attelles de maintien 

Le port régulier d’attelles de maintien permet de soulager efficacement les douleurs liées au syndrome du canal carpien:

  • Les attelles de nuit immobilisent le poignet en position neutre et détendent les tissus pendant le sommeil.
  • Les attelles fonctionnelles se portent le jour pour corriger les postures au travail ou lors d’activités à risque.
  • Opter pour un modèle en gel thermoformable qui épouse parfaitement la morphologie du poignet après quelques minutes à l’eau chaude.
  • Vérifier que l’attelle ne compresse pas les vaisseaux ou les nerfs en dessous du poignet.
  • On peut aussi masser délicatement la zone douloureuse avec une crème analgésique avant de placer l’attelle.
  • Le port régulier, même après disparition de la douleur, prévient efficacement contre les récidives.

Les attelles de maintien associées à la kinésithérapie sont souvent prescrites quelques mois pour éviter une intervention chirurgicale.

Étape 10: Pratiquer la ventouse

Voici les principaux avantages à la pose de ventouse sur le canal carpien : 

  • Décongestion du poignet: les ventouses permettent d’améliorer la circulation sanguine et lymphatique au niveau du poignet, limitant l’œdème et donc la compression du nerf médian.
  • Diminution de l’inflammation: L’effet anti inflammatoire des ventouses permettra de soulager la zone localement. Il s’agira d’appliquer une ventouse pendant au moins 20 minutes avec une force de dépression de moyenne à forte (de -300 à -500 mm d’Hg)
  • Relaxation musculaire: l’effet des ventouses permet de réaliser une décongestion sanguine ainsi qu’une décontraction musculaire qui pourra limiter les compressions nerveuses.
  • Analgésie: l’application des ventouses détourne la douleur par un phénomène de gates control. De plus, les ventouses permettent d’augmenter la sécrétion d’endorphine qui permet une antalgie locale.
  • Drainage des toxines: favorise l’élimination des déchets métaboliques susceptibles d’entretenir le processus inflammatoire.

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